Journée internationale de la femme : Après les révolutions arabes, non au recul des droits des femmes!

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Journée internationale de la femme : Après les révolutions arabes, non au recul des droits des femmes!

A l’occasion de la journée internationale de la femme, il est important de rappeler qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour l’amélioration des droits des femmes au sein des pays du Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Les femmes ont a de nombreuses reprises prouvé leur courage et leur détermination à se faire entendre et respecter lors des mouvements de contestation ayant déferlé l’année dernière dans la plupart de ces pays. Issues de toutes les couches sociales, les plus âgées comme les plus jeunes étaient présentes au côté des hommes et ont montré au monde entier que quel que soit son sexe, on est libre de vouloir conquérir ses droits.

Les femmes ont elles aussi été victimes des pires violences, subissant traitements humiliants et dégradants, actes de torture. Elles aussi peuvent être qualifiées de « martyrs » de la Révolution. Parce qu’elles ont été présentes au même titre que les hommes, elles doivent désormais pouvoir participer de manière égale à la construction de la démocratie, aux processus décisionnels et être considérées comme égales des hommes,  à savoir bénéficier des mêmes droits devant la loi que ces derniers.

Car après l’euphorie de la victoire, leurs revendications ont été peu à peu reléguées au second plan et un recul de leurs droits est à craindre. Un exemple flagrant : celui de la baisse des quotas de femmes au sein des diverses assemblées.

v  En Egypte, aucune femme n’a intégré les deux Comités chargés de rédiger la nouvelle constitution. Le taux de représentation des femmes à l’Assemblée du peuple est tombé de 12 à 2%, et le quota de 64 sièges instauré sous le régime déchu a été complètement évincé.
v  En Libye, le code électoral adopté par le Conseil national de transition (CNT) en janvier 2012 ne prévoit aucun quota de représentation des femmes au sein des nouvelles instances élues.

v  Au Maroc, une loi adoptée en octobre 2011 établit un quota de seulement 15 % de femmes.

v  En Tunisie, le nouveau gouvernement de 41 ministres nommé en décembre 2011 ne compte que 3 femmes.

Il importe que les femmes soient pleinement intégrées, au même titre que les hommes, aux processus de réforme politique et de réforme des droits humains au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.  La participation égale des hommes et des femmes dans toutes les sphères de la société demeure une condition essentielle à la démocratie et la justice sociale. Il faut donc rester vigilant : les changements de gouvernement ne doivent pas être utilisés comme un moyen d’affaiblir les droits des femmes, mais au contraire comme une possibilité de les renforcer.

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